Le repli forcé par la pandémie est devenu l’occasion de ralentir, d’observer, de ressentir, de questionner notre mode de vie, le trop-plein de tout, le sens des choses et de la vie, la nature des liens qui unissent les humains. Du plus loin que je me souvienne, la fin me fait peur. Les dernières fois m’attristent. J’ai comme une conscience aigüe de l’éphémère. C’est probablement ce besoin de pérennité qui m’a poussée, jadis, à la photographie documentaire, ce désir de s’ancrer dans le temps, de marquer un passage. C’est le même qui me propulse aujourd’hui dans cette série de tableaux contemplatifs qui a pour sujet cette lumière changeante comme la météo, silencieuse et inexorable comme le temps qui passe.

Visuel ; Puiser, acrylique, 2021 © Ariane Ouellet